L'EMIGRATION
FRANCAISE VERS LA LOUISIANE DE 1698 à 1754
Marie
Claude Guibert, Gabriel Debien et Claude Martin ont étudié
cette emigration d'après les notariales des ports atlantiques.
Le contenu ci-après est emprunté à leur étude
"Notes d'histoire coloniale n° 178" publiée comme
"Actes du 97e congrès des sociétés savantes".
Nantes 1972, et conservée aux Archives Départementales de
Loire-Atlantique. Ils distinguent trois phases :
4
- Les concessions (1719-1720)
2-
A d'Artaguiette
Jean-Baptiste
Martin d'Artaguiette, commissaire général des finances d'Auch
et ancien commissaire de la Marine en Louisiane, demeurant ordinairement
à Paris, maître d'une concession, fait engager à La
Rochelle par Lestobecq :
12 mai 1719 :
- Pierre Desjeans, de Saillant-en-Dauphiné, Drôme, 23 ans,
ouvrier pour le tirage des soies. 3 ans, 150 l., 120 d'avance. Signe.
Ce n'est pas à Jean-Baptiste d'Artaguiette qu'il est destiné,
mais à son frère Bernard, capitaine d'infanterie dans les
troupes de la Louisiane. Il deviendra régisseur de la plantation
d'Artaguiette (Giraud M. III p. 179).
23 aout 1719 :
- François Tessandier, de Sainte-Foix en Guyenne, Gironde, 27 ans,
chirurgien, pour aller sur les concessions et habitations du sieur d'Artaguiette
pour y soigner ses représentants, domestiques et nègres.
Il sera fourni de remèdes, ferrements, rasoirs, ciseaux, nourri
à la table des représentants d'Artaguiette ou à une
table convenable. 600 livres par an avec 300 au départ pour ses
habits. Retour assuré. Signe. (minutes Desbarres, registre 1718-1721,
f° 56 v°). Il embarquera sur le Duc de Noailles, parti de Chef-de-Baye
en septembre 1719.
22 décembre 1719 :
- François Lespine, de Bauguimon en Lorraine, 25 ans, fileur de
tabac. 250 l. par an, 112 livres 10 sols d'avance, outils, retour assuré.
- François Goubert, de Dieppe, Seine-Maritime, 23 ans, fileur de
tabac. Mêmes conditions.
3
- A Des Rivières de La Harpe
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