L'EMIGRATION
FRANCAISE VERS LA LOUISIANE DE 1698 à 1754
Marie
Claude Guibert, Gabriel Debien et Claude Martin ont étudié
cette emigration d'après les notariales des ports atlantiques.
Le contenu ci-après est emprunté à leur étude
"Notes d'histoire coloniale n° 178" publiée comme
"Actes du 97e congrès des sociétés savantes".
Nantes 1972, et conservée aux Archives Départementales de
Loire-Atlantique. Ils distinguent trois phases :
4
- Les concessions (1719-1720)
3
- A Monsieur & à Madame de Chaumont (avril-mai 1720)
Antoine
Chaumont, qui s'est enrichi comme fournisseur des armées, en vivres
et en fourrages, et Marie-Catherine Barré, de Saumur, sa femme
obtiennent une concession de la Compagnie des Indes, le 26 décembre
1709. Ils prennent Révillon pour directeur à 10 000
livres (Giraud, Histoire de la Louisiane Française III p. 244).
Eustache
Révillon, sieur des Rondelettes, directeur de l'habitation et logé
à Nantes, à "l'Auberge de Bourgogne", recrute
en vertu de la procuration passée à Paris le 17 avril 1720
par devant Massetrol, 3 charpentiers à Nantes, ils sont sans doute
pour renforcer ou compléter une équipe d'engagés
recrutés ailleurs.
Le
15 avril 1720 :
- Jean
Ervaud, dit Saintongeois, de St-Eutrope, pays de Saintonge, Charente-Maritime,
20 ans, fils de Jean, il est à Nantes depuis un an. Son nom figure
sur la liste d'embarquement de "La Gironde". 200 l.
Le
14 mai 1720 :
- Antoine Besley, de Ste Pazanne, évêché
de Nantes, Loire-Atlantique, 38 ans, charpentier en maison, aux cheveux
bruns, présentement dans la rue St-Lambin de Nantes. On le retrouve
sur la liste d'embarquement de la Gironde.
- Pierre Le Gingant, d'Auray, Morbihan,
25 ans, cheveux bruns, demeurant dans la même rue. Signe.
Après leur service, ils seront
ramenés à Port-Louis, ou bien recevront un terrain convenable
qu'ils seront tenus de mettre en état de rapport. Leurs 300 l.
annuelles seront touchées, 200 en Louisiane et les 100 autres chez
Madame de Chaumont en son hôtel de la rue Pomponne à Paris
pour les femmes des engagés (Boufflet, notaire).
Chaumont devait partir avec ses ouvriers
sur La Gironde au début 1721 et établir sa plantation sur
les bords de la rivière des Pascagoulas.
4
- Au duc et à la duchesse de Guiche
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