L'EMIGRATION FRANCAISE VERS LA LOUISIANE DE 1698 à 1754 Marie Claude Guibert, Gabriel Debien et Claude Martin ont étudié cette emigration d'après les notariales des ports atlantiques. Ils distinguent trois phases :
1 - Avant CROZAT (1698-1714) Le 14 juin
1698, Pierre Lesueur, Bourgeois et marchand de Montréal, engage
pour 3 ans en leur payant seulement le voyage d'aller : Le 22 septembre
1700, le même Pierre Lesueur, recrute 8 hommes. Il avait fondé
avec d'Iberville et Remonville la Compagnie des Sioux au pays du Mississipi,
pour exploiter les mines de cuivre qu'il avait découvertes. En
1701 Lesueur et d'Iberville, en remontant le fleuve, arriveront au Fort
Maurepas. Ainsi un arquebusier,
un taillandier, un menuisier, un charpentier de navires, et trois journaliers
(6 sur 8), savent signer. Leurs salaires sont élevés, surtout
si on les compare à ceux données aux engagés sans
qualificaion précise qui partent pour les iles. Les sommes qu'ils
doivent recevoir indiquent qu'ils ne sont pas destinés - même
pour les hommes de services - aux travaux de défrichement. Pénigaut
va gagner un peu plus que les autres, mais c'est que son métier
est rare et recherché des entrepreneurs de colonisation ou de voyage.
Au reste, leurs âges comme leurs gages sont homogènes. Ce
ne sont plus des adolescents. Les métiers sont complémentaires.
Il s'agit d'organiser une expédition sur un fleuve. 2 - Antoine CROZAT (1715-1717) 3 - La Compagnie de l'Occident (1718-1719)
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