Acadie |
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L'INSTALLATION DANS l'ARCHIPEL
Le 8 septembre, à Saint-Malo,
au moment d'appareiller, Bougainville note dans son journal de bord : « Nous
voici sous voile, aux ordres du vent. J'embarque six familles et vingt célibataires
Acadiens, filles et garçons à marier. Les hommes sont laboureurs, charpentiers,
pêcheurs. J'ai de plus un forgeron... »
Parmi les six familles, deux sont acadiennes : Guillaume Mervin et Anne
Bourneuf, Augustin Benoist et Françoise Terriot dont trois enfants naîtront
aux îles Malouines et qui reviendront à Saint-Malo en avril 1768.
Nommées dès 1592 par les
Hollandais, les Malouines sont nommées Falkland par les Anglais et baptisées
« Malouines », en l'honneur des marins de Saint-Malo, par les Français.
Le climat maritime, avec de faibles écarts de température, peut parfaitement
convenir aux Acadiens.
Bougainville laisse ses colons sous les ordres attentifs de son oncle Nerville.
Ils défrichent, construisent un fort de terre et de gazon et fondent ainsi la
« ville » de Port-Louis.
Outre des Acadiens et des Malouins, Bougainville apporte du bétail, des moutons,
des chevaux et des vaches qui, grâce à l'herbe aux qualités particulièrement
nutritives, prospèrent.
Le 5 janvier 1765, Bougainville revient aux Malouines avec quatre-vingts nouveaux
colons et trouve sa colonie florissante. Les habitants sont en excellente santé
et le climat leur convient parfaitement bien. L'hiver est tellement doux qu'il
n'y a « jamais assez de neige pour couvrir la boucle d'un soulier ».
En février 1766, Bougainville amène de Saint-Malo à bord de l'Aigle et de Rochefort
à bord de l'Étoile, une troisième vague de soixante-dix-neuf colons, avec matériaux
et instruments, puis il repart chargé d'une cargaison de peaux et d'huile de
phoques.
Malheureusement, ce que Bougainville semble ignorer, c'est que l'archipel, découvert
par les Hollandais, nommé Falkland par les Anglais avant d'être
baptisé « Malouines », en l'honneur des marins de Saint-Malo, par les
Français.
est revendiqué à la fois par les Anglais et par les Espagnols, comme faisant
partie de leur colonie du vaste vice-royaume de Lima.
Bientôt les Espagnols s'insurgent contre cet établissement français parfaitement
illégal devant leurs côtes, et au nom du « pacte de Famille » qui vient d'être
signé, ils exigent que les « Malvinas » leur soient rendues.