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Derniers projets

 

1768

En 1768, le duc de Choiseul est un peu découragé. En dehors de l'établissement de Belle-Ile, qui n'a absorbé que 478 Acadiens, tous les autres projets ont avorté.

Le 26 août , le duc de Praslin, ministre de la Marine, demande au contrôleur général L'Averdy, successeur de Bertin, de céder à des particuliers treize mille arpents de la forêt de Brix, près de Valognes en Cotentin, qui fait partie du domaine royal.
Cette forêt, qui n'existe plus aujourd'hui, dévastée par quelque ouragan, devait être reconvertie. Les postulants se chargeraient de l'exploitation de cette ancienne forêt et s'engageraient à pourvoir aux besoins de l'installation de nombreuses familles acadiennes.
Le contrôleur général répond qu'il n'est pas possible de céder une forêt royale qui bénéficie d'un projet de replantation.

LA CORSE

Le duc de Choiseul, qui vient d'obtenir une victoire essentielle sur l'Angleterre en faisant, auprès des Génois, l'acquisition de la Corse, songe à y installer des Acadiens « sur des domaines qui se trouveront appartenir au roi ». Le projet corse est sérieux et loin d'être éphémère. Il fait l'objet d'une visite de chefs de famille acadiens et de l'abbé Le Loutre, en 1769.

Le programme d'installation reste sans suite.

BLAYE

Le projet d'établir des familles acadiennes à Blaye, dans la Généralité de Bordeaux, semble, lui aussi, très sérieux. Il consiste à assécher et mettre en culture sept mille journaux de terres, indivis entre le domaine royal et les habitants de la « comtau » de Blaye.
Mais, après avoir donné lieu à de nombreuses démarches juridiques entre le Conseil d'Etat, le commissariat de la Marine, le parlement de Bordeaux, les services des Eaux et Forêts, il est abandonné.

A cette époque, Choiseul, disgracié, quitte le pouvoir pour se retirer dans ses terres de Chanteloup et est remplacé par le « triumvirat » constitué par le duc d'Aiguillon aux Affaires étrangères, René de Maupeou à la Chancellerie et l'abbé Terray aux Finances.
Les Acadiens perdent beaucoup, car le duc de Choiseul connaît parfaitement leur longue et difficile histoire.

 

Le marquis de Saint-Victour, gouverneur de Tulle en Limousin propose des terres de son domaine de la région d'Ussel.
Les Acadiens deviendraient propriétaires des sols défrichés. Le projet paraît intéressant et deux Acadiens viennent visiter les terres de M. de Saint-Victour.
Ils ne voient que misère et reviennent fort désappointés. Ils ont l'impression que personne ne comprend qui ils sont et ce qu'ils veulent. On ne leur propose que des situations misérables. La duchesse de Mortemart, elle aussi, possède des terres admirables mais incultes en Poitou, dans la région de Montmorillon, où cinq cents familles pourraient fort bien s'établir, etc.