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L'Ile de BOUIN
Face aux prjets des Malouines
ou de la Guyane, les Acadiens s'en tiennent aux promesses faites en février
1763 par M. de Nivernois, selon les désirs du roi Louis XV, qui, en favorisant
le retour en France de tous les Acadiens, formait le projet de récupérer de
bons et loyaux serviteurs qui s'intégreraient à la paysannerie du royaume. qui
ne manque pas de terres à exploiter.
Dans l'un de ses rapports,
de la Rochette préconise la création d'un établissement acadien sur l'île de
Bouin, propriété du duc de Nivernais.
L'île, située face à Noirmoutier, à 40 kilomètres de Nantes, présente de nombreux
avantages selon son promoteur, c'est un pays de marécages, au fond de la baie
de Bourgneuf.
Peu peuplée en 1763 ; elle offre des ressources multiples, tant sur terre que
sur ses côtes en bordure desquelles la pêche est abondante. «De toutes les
îles sur les côtes de France, le climat de Bouin est celui qui ressemble le
plus à l'Acadie et qui, pour cette raison, peut le mieux convenir aux Acadiens.
»
De plus, l'île de
Bouin jouit de privilèges renouvelés par tous les rois, en vertu desquels les
insulaires ne sont soumis à aucune imposition ni corvée, à charge de se défendre
eux-mêmes et d'entretenir les digues et canaux dont dépend l'existence de l'île.
Le duc de Nivernais propose également de diviser le terrain en autant de portions
qu'il y a de centaines de familles, puis de subdiviser chaque portion en cent
lots ; chaque famille ayant des vivres pour la première année, de la semence
pour la seconde, des instruments de labourage et des matériaux propres à bâtir.
De plus, on lui octroie des animaux vache ou jument, quelques brebis.
Louis XV semble disposé à cet établissement sur l'île de Bouin. En définitive,
ce projet n'aura aucune suite.
En 1766, Bouin est acquise par le Roi, ainsi que l'île de Noirmoutier qu'il
a l'intention de fortifier, pour une somme de 700 000 livres.