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L'EMIGRATION FRANCAISE VERS LA LOUISIANE DE 1698 à 1754

Marie Claude Guibert, Gabriel Debien et Claude Martin ont étudié cette emigration d'après les notariales des ports atlantiques. Le contenu ci-après est emprunté à leur étude "Notes d'histoire coloniale n° 178" publiée comme "Actes du 97e congrès des sociétés savantes". Nantes 1972, et conservée aux Archives Départementales de Loire-Atlantique. Ils distinguent trois phases :

Phases
1 - Avant CROZAT
2 - Antoine CROZAT
3 - Cie de l'Occident
INDEX
Ananlyse
4 - Les concessions
   5 - En dehors des Compagnies.
6 -Divers
7 - Aspect général

6 - DIVERS

Au milieu des liasses de minutes des notaires nantais et rochelais, on ne voit plus ensuite que de très loin en très loin quelques contrats d'engagement. Au reste, ces actes abandonnent en plusieurs cas les formules traditionnelles des contrats et l'on en vient alors à se demander s'il s'agit bien d'engagés ou de passagers qui, liés à la Compagnie des Indes par les avances qu'ils en ont reçu, restent plusieurs années dans sa dépendance. Ainsi :
-Le 18 décembre 1727 : le sieur Béranger de La Rochelle, capitaine de la flûte La Baleine de la Compagnie des Indes alors à Lorient, agissant pour les directeurs, passe devant Girard, notaire à La Rochelle le contrat suivant avec :
- Pierre Paul Caussy, de Paris, 34 ans, fils de Paul et de Françoise Pralon, qui signe. (informations sur la vie de ce faïencier)
- Laurent Boissière, de Montpellier, 35 ans, fils de Barthélémy et de Morvillane (?). Signe.
- Renée Huet, de La Rochelle, fille de feu François et de Renée Chasteau, 23 ans, femme de Laurent Boissière. Signe.
"Sur le dessein qu'ils ont d'aller s'établir dans ladite colonie de Louisiane afin d'y travailler et établir une manufacture de tuiles, briques, pots de terre et faïencerie, à leur frais et dépens... ont proposé de les passer aux frais de la Compagnie sur La Baleine, donner les avances nécessaires pour les mettre en état d'établir la manufacture... comme logements, meubles, matériaux, drogues et autres ustensils, argent, ainsi que des hommes, soit négres ou blancs, parlant et entendant la langue française, pendant quatre années et leur avance en outre, à Caussy, 400 livres, à Boissière et à sa femme 200 livres pour avoir quelques hardes et autres commodités."
En Louisiane, ils rembourseront ces sommes, en argent, en marchandises provenant de leur manufacture, ou d'autres du pays, sans que la Compagnie exige d'intérêts pendant les quatre années de leurs dettes. Elle donnera en outre 20 sols par jour à Caussy et à Boissière et 15 sols à la femme de ce dernier, pour les faire subsister jusqu'au jour de leur embarquement à Lorient, qu'ils gagneront sur une barque. Leur nourriture est assurée à l'aller, ainsi que les ustensiles, les hommes et l'argent nécessaires à leur industrie ; mais ils devront instruire les deux hommes, nègres ou blancs. Leur retour est promis (11 livres 8 sols de droit de contrôle).
Autre type d'émigrants, comme nous n'en avons trouvé ni à Nantes, ni à Dieppe. Dans les tout premiers jours du mois de janvier 1728, ce sont cinq passagères avec un enfant qui s'embarqeront à Lorient pour la Louisiane. Henry Edme, écuyer et correspondant à La Rochelle de la Compagnie des Indes stipule pour la Compagnie :
Le 1er janvier 1718 :
-
Marianne Morin, veuve de Gabriel Valleau, de La Rochelle, ayant dessein de transporter à la Louisiane avec Marianne Valleau, sa fille âgée de 6 ans, pour y aller s'établir ; "elle ne serait pour y parvenir retirée devers Henry Edme , ... afin de le prier de la faire passer avec sa dite fille aux frais de ladite Compagnie ... de lui payer une somme de deux cents livres pour la mettre... en état de faire ledit voyage et de lui payer quinze sols par jour à compter de leur départ de cette ville pour ledit lieu de Lorient et de lui continuer jusqu'à celui de leur départ pour ladite colonie."
La Compagnie par l'entremise d'Edme (Liasse Girard, notaire à La Rochelle) accorde ces 15 sols, 200 livres, la gratuité du passage, et les nourrira pendant leur séjour en Louisiane. C'est donc qu'elle reste dans l'ombre de la Compagnie. 36 sols de droit.
Le 2 j
anvier 1718 :
- Suzanne Mestayer, veuve de J. B. Manier, de La Rochelle, s'entend avec Edme aux mêmes conditions : 200 livres pour faire le voyage et acheter "quelques habits, linge et autres choses" et 15 sols par jour, non seulement jusqu'au départ, mais "jusqu'à ce qu'elle soit établie et mariée" 36 sols de droit.
Le 3 janvier 1718 :
- Marie-Anne Fournier, de La Rochelle, 22 ans, fille de feu J. B. et de feue Marie Thibaudière. Elle signe. Et
- Elisabteth Lacombe, fille de feu Mathieu et d'Elisabeth Busseault partent avec 200 l. et 15 sols par jour jusqu'à ce qu'elles soient établies ou mariées. Elisabeth Tillet, veuve de Jean Jutteau, notaire à La Rochelle, leur sert de caution envers la Compagnie pour le remboursement de ces avances. 72 sols de contrôle.
Puis on revient aux engagements tradionnels, à un capitaine, mais bien plus tard.
Le 4 octobre 1747 : au sieur Jean Charles, capitaine de "La Nouvelle-Orléans" de La Rochelle, avec le seul aller et 300 livres de sucre brut (Liasse Delbarres),
- Antoine Daumaison, de Montauban, 21 ans, tailleur d'habits
- Jean Granouillou, d'Orléans, 22 hans, tailleur d'habits. Enfin
Le 2 janvier 1754, par l'intermédiaire d'Etienne Ranjard, négociant à La Rochelle, les Urselines de La Nouvelle-Orléans, engagent pour trois années à 90 livres par an, payables année par année : (Liasse Tardy, notaire).
- Hervé Madec, de St Eutrope en la paroisse de Plougower, diocèse de Tréguier, Côtes d'Armor. On ne lui paie que l'aller, mais avec 50 livres d'avance.

7 - Aspect général