Les déportations après 1785
Les départs de 1785
n'ont pas coupé tous les liens avec les Acadiens !
Comme dans tous les lieux
où ils sont passés, ils ont laissés de nombreux descendants,
qui se sont fondus dans la population locale.
D'autres Acadiens,
ou descendants d'Acadiens, se réfugieront à Nantes lorsqu'ils
seront chassés de Saint-Pierre-et-Miquelon en 1793 et en 1803 ;
mais les chemins parcourus auront été si différents
depuis la perte de l'Acadie qu'ils ne connaitront que rarement leurs cousins.
En novembre 1796, le "Hunter" rapatriera de Boston 66 personnes
déportées des Iles Saint-Pierre-et-Miquelon.
Dans les actes
officiels, la qualité d'Acadiens fait place, pour ces nouveaux
venus, à celle de Miquelonais.
Les listes de
réfugiés des colonies secourus témoignent de ses
nouvelles détresses.
Le Ministre de
la Marine et des Colonies désignera les 10 janvier et 28 décembre
1815 les Miquelonais qui doivent retourner dans l'archipel. Toutefois,
à la lecture de la lettre d'accompagnement de cette liste établie
par le
commissaire de la Marine à Nantes à destination du comte
de Brosses, Préfet de Nantes, on s'aperçoit que les autorités
ne se font guère d'illusions sur l'accueil de leur mesure. "Il
est probable, que dans ce nombre , il s' en trouvera qui ne pourront effectuer
leur départ lorsque. le moment sera venu, soit pour cause d'abscence,
quelques-uns étant en mer, soit par quelque autre motif qu' ils feront
valoir et que l'on ne pourra peut-étre pas refuser d'admettre, mais ceux
qui partiront seront parmi les dénommés sur cette liste et je vous ferai
savoir ceux qui seront définitivement maintenus pour faire partie de l'expédition,
afin de ne distribuer qu'à eux des secours que vous allez solliciter
du ministre de la police"
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