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Ainsi commence avec les Acadiens de Cherbourg l'un des nombreux épisodes des secours aux Acadiens et Canadiens réfugiés, secours qui seront tantôt accordés, tantôt refusés à certains ou payés avec la plus grande irrégularité, mettant les Acadiens dans le plus grand embarras - à tout le moins ceux qui n'ont pas les ressources procurées par un travail, c'est-à-dire la grande majorité des réfugiés.
Et pourtant, dès les premières arrivées, Choiseul prescrit de faire distribuer une solde de six sols par jour à tous les réfugiés Acadiens de «basse condition», douze sols aux religieuses, vingt sols aux missionnaires. C'est ainsi que les abbés Girard, Désenclaves, Manach, Cassiet, Coquart, reçoivent des gratifications allant de 200 à 400 livres ; l'abbé Le Loutre pour sa part, reçoit 600 livres en avril 1759. Les anciens officiers de milice comme Joseph Bellefontaine, les notables, les membres de l'unique famille noble acadienne - les d'Entremont -, mais aussi les infirmes, reçoivent des pensions particulières sur les fonds de la Marine... jusqu'à leur mort ou leur départ de France.
Comme on le voit, la communauté acadienne de Cherbourg comportait quelques particularités, avec en son sein le vieux Joseph Bellefontaine, un des plus riches fermiers d'Acadie, dont l'amiral de la Galissonnière avait fait un major des milices de la rivière SaintJean. Mais cet homme, né vers 1696, est diminué par un handicap (paralytique). Par ailleurs, son ancienne fortune n'est plus qu'un souvenir ; il s'éteindra à Cherbourg, la veille de Noël 1776, à l'âge de 80 ans
Parmi cette communauté acadienne, les d'Entremont, comme en Acadie dans leur seigneurie de Pobomcoup, tiennent un rang à part. Le chef du clan est Charles d'Entremont, estropié d'une jambe ; ancien pêcheur, il vit là, au milieu de ses fils, de ses neveux et de leurs femmes. Sa propre femme est grabataire. Il bénéficie, ainsi que les siens, d'une pension non négligeable. Son sort est assurément plus enviable que celui du reste de la communauté acadienne.