CARTIER et ROBERVAL
Après
avoir signé la trève de Nice avec Charles Quint, le 18 juin
1538, François 1er songe à l'expansion de la France sur
d'autres continents. Il prend connaissance des rapports de Jacques Cartier,
reçoit même son "rapport verbal' et rencontre "les
gens que ledit Cartier avait amenés de ces pays".
Le
17 octobre 1538, François 1er nomme Jacques Cartier "capitaine
général et maistre pillotte de tous les navires et autres
vaisseaux de mer."
L'objectif
de l'expédition projetée est non seulement de poursuivre
l'exploration, mais aussi de convertir à la religion catholique
les populations indigènes. C'est sans doute pour cette raison que,
le 15 janvier 1541, François 1er signe une nouvelle commission
en faveur d'un noble François de la Rocque de Roberval, un protestant
notoire nommé "lieutenant général" du roi
pour les territoires du Canada et Ochelaga et autres ciconjacens".
Cartier est chargé d'organiser le voyage mais Roberval prend la
tête de l'expédition.
De
haute noblesse du Languedoc, son père, gouverneur de Carcassonne
vivait à la cour. Soldat des guerres d'Italie, grand seigneur habitué
de la cour, il était connu pour le tracé des fortifications
et la mise en valeur de ses terres. Il est apparenté à Diane
de Poitiers, la maîtresse du roi et son adhésion à
la religion protestante lui gagne les faveurs de Marguerite de Navarre,
la soeur du roi.
Jacques
Cartier suivant les directives de Roberval doit équiper cinq navires
bien "ravitaillés pour deux ans".
Il recrute des
volontaires, mais en nombre insuffisant aussi le roi permet la conscription
de prisonniers, hommes et femmes.
Roberval
n'arrivait pas à Saint-Malo ; il s'excuse, il "n'avait pas
encore reçu son artillerie, ses poudres et ses munitions".
Il
rejoindra Cartier un peu plus tard...
(beaucoup plus tard...).
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