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Jacques CARTIER  
- Le séjour

Après l'exploration du golfe du Saint-Laurent en 1534, Cartier repart le 19 mai 1535 de Saint-Malo avec trois navires : la Grande Hermine de 120 tonneaux, la Petite Hermine, 60 tonneaux et l'Emerillon, 40 tonneaux. Les deux Iroquois sont à bord pour servir d'interprètes. Ce départ très tardif dans la saison prouve bien qu'il n'avait pas l'intention de rentrer en France la même année. Avant de commencer la narration de son deuxième voyage, Jacques Cartier adressera à François 1er un "prologue" dans lequel il prétendra prouver "par une véritable expérience" que le Roi doit augmenter ses seigneureries par "la découverte des terres occidentales se trouvant sous des climats et parallèles de vos pays et royaumes" dans ces pays dont il pourra "voir et savoir la bonté et la fertilité, ainsi que la fécondité du grand fleuve". Le séjour est donc décidé pour tenter cette "véritable expérience". (1)
Dans ce second voyage, Jacques Cartier avec l'aide des Indiens va trouver le Saint-Laurent et remonter ce fleuve jusqu'à Québec, puis Montréal.
Les habitants de Stadaconé (Québec) et d'Hochelaga (Montréal) font bon accueil aux Français, mais, sur les conseils des deux interprètes iroquois qui ont vécu en France, ils sont plus méfiants que l'année précédente avec ces visiteurs étrangers.
Cartier ne pense pas à construire des abris à la manière des Indiens, il croyait que demeurer dans les trois navires permettrait d'affronter cet hiver qu'il ne connaissait pas. Les bâteaux seront pris dans les glaces, de la mi-novembre au quinze avril, près de Stadaconé. Pendant l'hiver, faute de nourriture fraîche, beaucoup d'hommes meurent du scorbut jusqu'à ce que les Indiens indiquent à Cartier un remède contre cette maladie qui frappait souvent les marins. L'équipage est privé de ses "remontants" habituels, le vin et le cidre "nos breuvages estoient tous gelez dedans les fustailles". Les Français connaissent maintenant les rudes hivers de ce pays avec lesquels il faudra dorénavant compter.
A la fin du mois d'avril 1736, craignant une attaque des Indiens auxquels s'ajoutait un renfort considérable, après la débâcle du fleuve, Cartier décide de revenir en France. Il faut démolir un navire, la Petite Hermine, parce que 25 marins sont décédés. Puis Cartier fait monter Donnacona à bord de son navire pour l'amener en France et sans plus attendre, le 6 mai 1536, les deux navires appareillent.

(1) - ROBITAILLE André - Habiter en Nouvelle-France 1534-1648 - MNH Inc 1996

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