Acadie

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PORT-TOULOUSE (suite 2)

"Au nom de Dieu et de la vierge Marie,

Nous soussignez (sic) Gabriel Roger marchand de La Rochelle et Jean Baptiste Alleon de Saint Etienne en Forez de présent à l'Ile Royale sommes convenus de ce qui suit:
Premièrement (...) Moy Gabriel Roger m'oblige à fournir la somme de trois mille livres en effet propre pour le commerce de la pêche et autre que nous ferons ensemble et moy Alleon m'oblige de .fournir une pareille somme de trois mille livres dans tout le courant de l'année prochaine en effets et marchandises propres pour notre commerce.
Deux : Moy Alleon m'oblige de prendre une terre à Saint Pierre, d'y faire une maison et jardin de la faire valoir pour y mettre des bestiaux; le tout sera en société même l'emplacement faisant la concession que Monsieur le Gouverneur m'a accordée signée, datée(...)
Trois : que nous mettrons pour l'année prochaine huit chaloupes en pêche, que nous entrerons pour moitié dans tous les frais, tant des chaloupes à gréer et apparaux que nous serons obligés d'acheter ainsi que nous prendrons des équipages tant pêcheurs qu'autres personnes nécessaires pour la ditte pêche le tout faisant la ditte société".(4)

Port-Toulouse va devenir un point de refuge et un point de transit pour les Acadiens qui désirent quitter la Nouvelle-Écosse. S'ils préféreront pour une bonne partie s'installer à l'Ile Saint-Jean, quelques uns d'entre eux feront souche à Port-Toulouse en 1714 à Petit Saint Pierre recréant une colonie acadienne. En effet les recensements indiquent une concentration d'Acadiens en ce lieu et très peu ailleurs. Une lettre du Père Félix datée du 25 septembre 1713 mentionne le fait que les Acadiens quittent leurs terres pour le Cap-Breton mais que la terre n'est pas assez riche pour subvenir aux besoins des grandes familles. Les missionnaires tels les pères Félix et Gaulin ne seront pas enthousiastes à l'idée que les Acadiens côtoient les Français de métropole. Ils estiment que ces derniers auraient une mauvaise influence sur eux, ils préfèrent les voir s'installer à l'Ile Saint-Jean.
A partir de juin 1717, Port-Toulouse devient l'un des trois bailliages de l'lle-Royale avec son conseiller, son bailli, son procureur et son greffier. Le 26 juin 1717, Saint Ovide de Brouillan est nommé commandant à Port-Toulouse et est secondé par De Pensens. Ils ont, semble-t'il, été choisis car ils connaissaient bien les Acadiens et ont leur confiance. Malgré tous les empressements des autorités de faire venir les Acadiens à l'Ie-Royale, peu d'entre eux viendront s'y établir ou y resteront durablement. On leur avait pourtant promis un an de vivres et l'exemption de droits sur la morue et l'huile.

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SUITE   (Recensement de 1717)