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L'Ardoise est située sur la pointe nord-ouest du Cap-Breton en bordure de la Baie Saint-Pierre.
Elle a reçu son nom de l'abondance des gisements d'ardoises sur cette côte.
François Coste, un Français de Martigues venu en Acadie, eut la permission de s'établir à cet endroit.
Il y fonda l' établissement de la Baie de l'Ardoise dont la pêche était la principale activité.
Avec le temps, la population augmenta.
En 1720, il y avait 61 personnes dans le village de l'Ardoise. La plupart de la population est venue de Louisbourg qui était en construction depuis 1713, mais aussi de différentes parties de France.
Après la prise de l'Ile Royale par les Anglais, en 1758, l'Ardoise resta une communauté française.
Les Anglais craigant le départ de ces pêcheurs performants, leur donnèrent des garanties quant à leurs possessions.
La population, vivant de la pêche, était à la merci des conditions climatiques, des fluctuations des prises saisonnières et la plupart d'entr'eux ne pouvaient concurrencer les pêcheurs étrangers qui opéraient avec des bateaux plus importants.
Tout ceci en plus des problèmes liés à la domination anglaise, rendait la vie dure aux pêcheurs et à leurs familles qui devaient survivre toute l'année des gains accumulés pendant la saison de pêche.
Vers 1780, des familles Samson, Pâté, Berthier, LaBaille, Préjean, Longuepée, Briand, LaRue, Landry, Grassé, Moubourquette, et Martell s'y sont installées.
La communauté de l'Ardoise était une mission d'Arichat jusqu'à 1823. C'est alors que le Père Henry McKeagney décide qu'il faut une église et un presbytère dans la paroisse.
L'activité consistait à cultiver la terre, élever du bétail ( moutons, poules, vaches etc...), à pêcher, lorsque le poisson était en abondance. Les hâvres de l'Ardoise étaient remplis de bâteaux et sur les côtes de petits magasins furent construits pour approvisionner les pêcheurs. Les femmes étaient là pour aider les hommes à préparer le poisson quand les pêcheurs arrivaient ramenant de grandes quantités
En 1850 la première école ouvre ses portes à Bas-l'Ardoise. Il y avait dix élèves, malgré un nombre de jeunes enfants beaucoup plus important dans la paroisse.
En 1871, l'Ardoise s'est beaucoup developpée. Le recensement dénombre 1495 habitants, la plupart vivant de la pêche. Bien que les pêcheurs soient essentiellement acadiens, quelques résidents d'origine irlandaise, écossaise et, pour très peu d'entr'eux, anglaise, étaient concernés par cette activité.
Cette communauté était très productive. En 1881, elle comptait plus de bateaux pour la pêche côtière, plus de pêcheurs, et disposait de plus de sondeurs, de filets, de casiers qu'aucune autre communauté du comté de Richmond. En relations avec la pêche, de nombreuses conserveries s'installèrent à la fin des années 1800 et s'impliquèrent dans la conservation des homards. Ces industries créèrent une demande de proximité pour les pêcheurs locaux et employèrent des hommes, femmes et jeunes de l'Ardoise.
Au milieu du vingtième siècle, le pêche continua d'être la principale activité, mais avec beaucoup de problèmes. Des pêcheurs interrogés en 1926 se plaignaient du manque de ports bien amménagés, du prix élevé du gas-oil et faisaient remarquer que le stockage et le transport du poisson pourraient être améliorés. A cette époque le poisson était vendu principalement à des acheteurs locaux, bien que, de temps en temps, une compagnie envoyait un bateau prendre un chargment de poissons.
Pendant la saison de pêche, toute la famille était, la plupart du temps, sur le rivage. Le principal travail des femmes consistait à faire sécher la morue. Morues, haddocks et maquereaux étaient vendus à des marayeurs locaux qui possédaient ou louaient des bateaux pour transporter le poisson à Halifax ou aux Etats-Unis. La pêche aux homards, dans les années 30, n'était pas rentable car les intermédiaires, qu'ils soient locaux ou distants, achetaient à bas prix. Aussi, seulement quelques pêcheurs posaient des casiers à homards, la plupart se contentant de vendre de la morue, du haddock ou des maquereaux aux marayeurs locaux.
Avec le temps, la pêche aux homards devint une activité plus rémunératrice, pendant que la pêche côtière déclinait lentement.
En 1960, la pêche côtière, en général, était en forte diminution concurrencée par les flottes hauturières étrangères qui utilisaient des méthodes de repérage et de capture plus performantes.
Aujourd'hui, en comparaison aux années passées durant lesquelles 95% des hommes de l'Ardoise étaient pêcheurs, seuelement un faible pourcentage de la population vit de cette activité.

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