Acadie

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Bilan de la tentative de colonisation

Dans l'échec de cette tentative de colonisation, il y a quelques grands coupables, et Cartier figure au premier rang. L'historien Marcel Trudel écrit: Croyant enfin tenir des barils de minerai d'or et des boisseaux de diamants, il refuse, malgré l'ordre précis de son supérieur, de poursuivre l'oeuvre de colonisation ; Cartier était nécessaire à cette oeuvre : il connaissait bien le pays, l'hiver et son scorbut, il était initié à la psychologie des indigènes; en fuyant, Cartier rendait vain l'effort de Roberval. L'échec est d'envergure. Les relations avec les indigènes, dont le succès était la condition même de tout établissement européen, sont tout à fait détériorées. [ ] la colonisation elle-même obtient mauvaise presse: à cause du gaspillage considérable des capitaux, les rois et les particuliers seront longtemps dégoûtés et il faudra de longs efforts au xvII, siècle pour redonner quelque attrait à la colonisation laurentienne.
Il faudra attendre un demi-siècle avant que s'organisent d'autres projets de colonisation de la Nouvelle-France. La seconde moitié du XVIe siècle est marquée, en Europe occidentale, par de nombreuses guerres auxquelles participe la France. Cette dernière, d'ailleurs, fait face à des guerres de religion mettant aux prises catholiques et protestants. Les réformistes français tentent d'établir des colonies au Brésil et en Floride. Encore là, l'initiative se solde par un échec. L'Angleterre cherche toujours le passage vers la Chine par le nord. Elle autorise le départ d'expéditions vers Terre-Neuve et le Labrador. Le 5 août 1583, sir Humphrey Gilbert prend possession de Terre-Neuve au nom de la reine Élîsabeth 1re. Quelques années auparavant, sir Martin Frobisher découvrait une baie à laquelle il laisse son nom. En 1585, John Davis découvre le détroit qui sépare le Groenland de la Terre de Baffin.