France-Roy
A Charlesbourg-Royal,
devenu France-Roy, Le lieutenant-général a de la difficulté
à maintenir le bon ordre. Il doit sévir. En septembre, dans
une affaire de meurtre, usant des pouvoirs accordés par le roi,
il signe une lettre de rémission en faveur de Paul d'Aussillon
de Santerre. C'est le plus ancien texte officiel signé au Canda.
Les vivres diminuent rapidement. Roberval doit imposer le rationnement.
Les relations se déteriorent, Roberval fait "bonne justice
et punition" : Michel Gaillon est pendu pour vol, "Jean de
Nantes est mis aux fers et gardé prisonnier pour son offense ;
d'autres sont mis aux fers et quelques-uns, fouettés, autant hommes
que femmes." Durant l'hiver, près de cinquante personnes
meurent du scorbut (le remède indien n'avait cetainement pas été
transmis). La décision de rapatrier tout le monde en France est
prise.
Les glaces commencent à fondre en avril. Le 5 juin 1543, Roberval,
accompagné de 70 personnes se dirige vers Hochelaga pour découvrir,
au-delà des rapides, le Saguenay. Une des barques à voile
chavire, huit hommes sont noyés. Trente
personnes sont restées à Cap-Rouge.
Le roi avait donné mission à Paul d'Aussillon de retourner
au Canada avec deux navires chargés de victuailles à destination
de France-Roy (1). D'Aussillon arrive à
la mi-juin, comme prévu, "mais avec des lettres mandant qu'on
demeurât jusqu'à la veille de la Sainte-Madeleine, qui est
le vingt-deuxième de juillet" (2).
Au mois de septembre 1543, les survivants ont regagnés leur
patrie.
(1)
- Trudel, Histoire de la Nouvelle-France, Montréal, Fides, 1963.
(2)
- Cartier Jacques ; in JULIEN, Charles_André, Jacques Cartier,
Voyage au Canada, Paris, F. Maspero, 1981
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