Acadie

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LA NOUVELLE ACADIE

Extrait du livre "Saint-Pierre-et-Miquelon Histoire de l'archipel et de sa polulation d'Andrée Lebailly"

Après 1714, date du traité d'Utrecht, la population française de la presqu'île d'Acadie est aux mains des Anglais. Mais le traité ayant prévu la cession de l'Acadie dans ses anciennes limites, l'abbé Le Loutre, qui joue le rôle de chef des Micmacs et des Acadiens essaye d'entraîner ces deux communautés loin de l'Acadie anglaise et les encourage à se diriger vers l'île Saint-Jean ( île du Prince Edouard ) ou à se regrouper à l'ouest de Beaubassin, c'est à dire dans la région qui correspond aujourd'hui au Nouveau Brunswick près de la Nouvelle Ecosse.
En effet, vers l'Ouest, les limites de l'Acadie n'ont jamais été bien déterminées. Une commission a été nommée pour régler ces problèmes de frontières. Elle ne fera jamais son travail et l'abbé Le Loutre croit que le territoire situé en face de Beaubassin, de l'autre côté de la rivière Missagouash, restera un territoire français faisant partie d'une "Nouvelle Acadie".
C'est là que les Français construisent le fort Beauséjour. Les Anglais ont un fort à Beaubassin (le fort Lawrence). Ce fort anglais a été construit sur les ruines de l'église car, pour décider les habitants de Beaubassin à traverser la rivière (qui sert aujourd'hui de frontière entre la Nouvelle Ecosse et le Nouveau Brunswick) les Micmacs de l'abbé Le Loutre ont incendié le village.
Des familles que nous retrouverons plus tard à Saint-Pierre et Miquelon, comme les Deveau, les Cormier, les Vigneau, les Boudrot, les Bourgeois, les Poirier et quelques autres, ont donc été obligées ainsi de passer dans "l'Acadie Nouvelle".Venues de gré ou de force, il y a bientôt près de trois mille personnes du côté du fort Beauséjour, derrière une frontière fragile, mal défendue par 100 à 150 soldats. Les Indiens Micmacs sont encouragés par l'abbé Le Loutre à faire des expéditions contre Halifax et les agglomérations voisines. Ces raids meurtriers terrorisent la population. Plus tard, l'abbé Le Loutre proposera que l'on donne une province aux Micmacs.
Parallèlement, à partir de 1720, naît au bassin des Mines, principalement à la Rivière-aux-Canards, à Pigiguit, à la Grand'Prée, la génération des Acadiens qui, trente-cinq ans plus tard, sera contrainte de quitter l'Amérique pour l'Europe.