La
chute du fort Beauséjour
Extrait
du livre "Saint-Pierre-et-Miquelon Histoire de l'archipel et
de sa polulation d'Andrée Lebailly"
En juin 1755, les
Anglais commandés par le lieutenant-colonel Monkton s'emparent
du fort Beauséjour.
La population est épargnée mais va rejoindre le flot
des réfugiés qui se sont résolus à quitter
l'Acadie (plus d'un tiers de la population acadienne). Pour la plupart,
ces réfugiés vivent misérablement à
l'île Saint jean, ou cachés dans les bois sur le continent.
Depuis l'année précédente (1754), c'est le
colonel Lawrence , homme dur et très hostile aux Acadiens,
qui a été nommé gouverneur de Nouvelle Ecosse.
Un mois après la chute du fort Beauséjour, il ordonne
que les armes et les embarcations légères des habitants
de la région des Aines (région de Grand-Pré
) soient confisquées.
Cette population des Mines n'a pas participé au combat du
fort Beauséjour. Une délégation se rend donc
à Halifax pour demander la restitution des armes et des embarcations.
Les délégués sont très mal reçus;
on leur demande de prêter le serment de fidélité
à 'Angleterre sans les clauses qui garantiraient aux Acadiens
la liberté de leur religion et leur droit de rester neutres
en cas de conflit avec les Français.
Les Acadiens refusent; ils font valoir que pendant plusieurs dizaines
d'années on leur a accordé ces garanties qu'on veut
maintenant leur retirer et qu'ils ont cependant vécu en paix
vec les Anglais. Le gouvernement fait enfermer les délégués
sur l'île Georges, en face d'Halifax.
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