Le revers et la fin d'un rêve.
Les autorités anglo-américaines,
pensent qu'un jour les Acadiens pourraient se révolter. Ces autorités
s'efforce de prouver que cette population catholique et française «est
dangereuse et constitue un obstacle majeur à la suprématie anglaise dans
cette partie de l'Amérique».
Halifax - qui vient d'être
créée - devient le siège du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, à la place
d'Annapolis-Royal. En juin 1749, le nouveau gouverneur de la province,
Edward Cornwalis, arrive à Halifax à la tête d'une expédition de plus
de 2 500 personnes dont 1 130 femmes et enfants. Au nombre des colons
on note quelques 800 Irlandais, 600 Allemands du Hanovre et beaucoup de
Huguenots partis de Montbéliard.
Face à de tels événements, les Acadiens s'émeuvent et, à plusieurs reprises,
des délégations sont reçues par les autorités.
Aussi, lorsque
la nouvelle de la défaite de Petitcodiac arrive à Halifax, elle
augmente la colère de l'opinion publique anglaise déjà très montée contre
les Acadiens.
Bien que
le gouvernement anglais ait déjà refusé aux Acadiens l'autorisation de
sortir de l'Acadie anglaise, plusieurs Anglais pensent au contraire que,
depuis la fondation de la ville d'Halifax, les Acadiens ne sont plus utiles
pour peupler la Nouvelle Ecosse, qu'il vaut mieux les chasser et s'emparer
de leurs terres fertiles et de leurs nombreux troupeaux.
Les habitants de la Nouvelle
Angleterre, depuis la défaite de la Monongahela ont peur de voir les raids
indiens recommencer contre leurs villages. Ils souhaitent que la Nouvelle
Ecosse se débarrasse des Acadiens pour éloigner la menace française.
Les habitants
d'Halifax, protestants, détestent les Acadiens qui sont à la fois catholiques,
français et amis des Micmacs et qui pourraient encore les anéantir s'ils
s'alliaient à l'armée française.
Les Acadiens,
dans leur grande majorité ne demandent qu'à vivre paisiblement sur leurs
terres mais ils sont menacés de toutes parts. Toutes les communautés qui
vivent en Acadie ont maintenant peur les unes des autres. Les Anglais
commencent à préparer secrètement la déportation des Acadiens.
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