LES «FILLES du ROI»
L'Acadie faisant partie d'un ensemble plus vaste
que l'on appelait "La Nouvelle France".
Beaucoup d'Acadiens parvinrent à échapper à la déportation
en remontant vers la région Québec, ou bien y retournèrent
quelques années plus tard.
Certains d'entr'eux, célibataires, se marièrent avec une"Fille
du Roi". Leurs descendants s'étonnent que les Français ne
connaissent pas ce fait historique.
Pour en rendre compte, j'ai choisi la description faite par Olivette Lévêque
Babin dans son livre "Mâture, Voilure et Souvenance"
De 1663 à 1673, près de huit
cents filles à marier sont recrutées en France pour venir peupler le Canada.
On les appelle «filles du roi»,
parce que leur transport et leur établissement en Nouvelle-France sont payés
par le roi.
Les recruteurs doivent s'assurer que les émigrantes ne sont pas mariées ou veuves.
Ils touchent une prime pour chaque recrue qui accepte l'aventure canadienne.
Une fois embauchées, les «filles du roi» sont dirigées vers un port, Dieppe
ou La Rochelle, afin d'embarquer sur à destination de la Nouvelle-France.
Chaque contingent d'émigrantes est confié à une directrice responsable pendant
la traversée de deux mois, sur un bâtiment peu confortable où elles sont en
contact avec les autres passagers: matelots, engagés et soldats.
Si elles sont enceintes à l'arrivée, on les retourne en France, ce qui n'est
arrivé que rarement.
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