2 - La Maison FLEURIOT
Les chargements à destination
des Antilles sont exportés indifféremment d'Anvers, de Dunkerque, du
Havre ou de Bordeaux. Le port de Nantes n'enlevant qu'un bien petit tonnage
par rapport à ceux partant des ports cités plus haut. La cause en est
dans l'irrégularité des mouvements des navires de la Transatlantique dans le
port de NANTES, sur les Antilles
Puisque nous avons entretenu
nos lecteurs de I'Armement FLEURIOT, nous pensons les intéresser également par
la maison de commerce du même nom, vieille affaire coloniale, elle aussi bien
nantaise qui, honorablement connue sur notre place ainsi qu'aux Antilles et
à la Guyane, continue la tradition du négoce avec les îles lointaine.
Les archives de la famille FLEURIOT citent un Urbain FLEURIOT, né en 1714 en
Anjou, dont les frères et soeurs se fixent à Nantes.
Timoléon FLEURI0T, né à Nantes le 15 Thermiidor an 8 de la République est le
père de Léon FLEURIOT, né à Nantes le 7 Juillet 1847, fondateur de la maison
FLEURIOT en 1871.
M. FLEURIOT père entre, jeune - en 1861 - comme commis dans la maison de commerce
Doudet et Cie où son père était comptable et caissier depuis plus de 40 ans.
Il débute aux appointements de 25 frs par mois, et quand il partit pour
la guerre de 1870, il gagnait 75 francs !
C'est à son retour de la guerre, après les misères endurées pendant le siége
de Paris, que Léon FLEURIOT trouve la maison Guérin Doudet et Cie en liquidation
par suite du décès de Monsieurr Louis Guérin-Doudet survenu le 13 décembre 1870.
Ses héritiers, par circulaire de 10 mai 1871, annonçant la cessation
des affaires, ajoutaient : " Nous prenons la liberté de vous recommander " tout
particulièrement Monsieur Léon FLEURI0T, " jeune homme actif et qui
a travaillé pendant six ans dans la maison et ne l'a quittée que pour
se rendre comme mobile à Paris, où Il est resté pendant toute la durée
du siége. De retour ici, il se propose de s'y établir pour continuer
le même genre d'affaires. Nous
verrions avec la plus grande satisfaction qu'il put vous convenir de lui accorder
la confiance dont avez toujours honoré l'ancienne maison Guérin-Doudet et, dont
nous vous remercions."
"les Héritiers : Veuve L. Guérin-Doudet Baron Bertrand Geslin"
Au lendemain de la guerre, alors
qu'une grande partie du territoire était encore occupée par l'ennemi, les affaires
étaient difficiles et le commerce frappé d'impôts de toutes sortes.
Léon FLEURIOT installe ses bureaux quai de la Fosse. Il commence avec un capital
consistant uniquement en trente mille francs... de créances sur Cayenne, dont
un tiers sur des maisons en liquidation !
Magnifique de courage et d'audace. Il réussit mais l'adversité le guette.
En l'année 1888, un
incendie détruit à Cayenne plus de 90 maisons situées dans le vieux quartier
et le quartier commerçant A cette époque, les maisons étaient recouvertes en
bois et comme beaucoup de ces toitures étaient fort anciennes, cela donna un
élément facile au feu destructeur.
Aucun immeuble n'était
assuré. De nombreux correspondants de M. Léon FiLEURIOT furent ruinés en totalité
ou en partie, soit par la perte de leurs immeubles soit par la destruction des
marchandises
Les conséquences
de ce sinistre causèrent à l'époque un préjudice important, de plus de 120.000
francs, à Monsieur Léon FLEURIOT C'est
depuis ce moment qu'à Cayenne les maisons sont couvertes de tôles galvanisées,
et presque tous les immeubles assurés contre l'incendie.
De son mariage,
Léon FLEURIOT père eut trois enfants dont Messieurs Léon et Henri FLEURIOT.
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