De Pierre
à Marie-Virginie TRAHAN
De Montreuil-Bellay à la Lousiane....en pasant par l'Acadie...
Pierre Trahan, son fils Joachim
et le reste de la parenté, échouent à Liverpool, dans des hangars, près du port.
Parmi les premières victimes de la maladie qui frappe durement les Acadiens,
on trouve Marguerite Landry, la jeune femme de Joachim.
Celui-ci élève seul sa petite
fille pendant quelque temps, aidé en cela par le reste de la famille Trahan,
très soudée autour du patriarche Pierre.
Puis, en octobre 1759, Joachim se choisira une deuxième femme, Marie Duon âgée
de 22 ans.
Pendant la captivité, deux garçons naîtront de cette nouvelle union : Joseph
et Simon.
À Liverpool, le clan des Trahan côtoie ceux des Leblanc, des Hébert, des Landry,
des Duon, des Pitre, des Richard.
Joachim Trahan s'installe
avec sa femme, son père, et ses trois enfants, à Morlaix, sur le territoire
de la paroisse Saint-Mathieu où naiÎtra, le 19 septembre 1764, sa petite Anne,
troisième enfant de son second mariage. Il sera même parrain, ce qui est fréquent
parmi les familles acadiennes, de Joseph Trahan, fils d'un membre de sa parenté.
Mais l'installation à Morlaix n'est que provisoire et, dès juillet 1763,
une délégation de trois Acadiens, chefs de file de leur communauté, se rend
à Belle-Isle-en-Mer afin d'y examiner les conditions d'une installation : il
s'agit d'Honoré Leblanc et Joseph Trahan, anciens prisonniers à Liverpool, et
de Joseph-Simon Granger qui, lui, était à Penryn. Après bien des tergiversations,
cette implantation aura fin octobre 1755.
Les TRAHAN, De Belle-Isle à Nantes
A Belle-Isle, cette famille est
installée au village de Magouric, concession numéro 40 à Locmaria, au
sud de l'île.
Outre Joachim, sa femme Marie Duon (L'une des filles de Madeleine Vincent
dite la sage-femme acadienne), Marie-Blanche, enfant du premier lit , Joseph,
Simon et Anne - née à Morlaix.
Pierre Trahan, père de Joachim, patriarche des familles Trahan, né en 1696,
a obtenu l'afféagement n° 39.au
village de Bordelouet Il le partage avec son beau-frère, Jean Hébert,
mari de l'anglaise Esther Courthenay. Pierre y décède en 1772,
à l'âge de 76 ans.
La famille de Joachim :
• Cécile-Pauline, née en septembre 1766 - décédée à 1 mois;
• Auguste- François, né le 23 octobre 1767
• Marie-Félicité, née le 16 Juin 1770
• Catherine, née le 24 avril 1773 ;
• Jean-Marie, né le 14 octobre 1775
• Marie-Victoire, née le 9 juillet 1782 - décédée à 7 mois
Marie-Vincente, née le 28 avril 1784.
Alors que ces derniers enfants viennent au monde,les aînés se marient déjà
à Belle-Isle :
• Joseph qui épouse en 1783 à Locmaria, Marie-Françoise Thomas - un premier
enfant naîtra en 1784 ;
• Simon qui épouse en 1783 également et aussi à Locmaria, Marie-Jeanne
Droual, un premier enfant naîtra dès 1784.
Voici donc deux Acadiens qui épousent deux jeunes femmes non Acadiennes.
• Marie-Blanche, fille du premier lit, épouse à Nantes, paroisse Saint-Similien,
Germain Caillo le 16 novembre 1784.
Mais déjà les préparatifs de départ pour la Louisiane se font
La terre de Magouric n'est plus assez grande pour nourrir cette nombreuse
famille et il faut laisser la place aux deux jeunes couples qui ont besoin de
s'installer à leur tour.
À quelle date précise Joachim, sa femme et cinq de ses enfants quittent-ils
leur village de Magouric à Belle- Isle-en-Mer pour partir à Nantes vers de nouvelles
aventures ? Nous ne le savons pas. Seuls indices précis : la petite dernière,
MarieVincente est née à Magouric le 28 avril 1784 alors que Marie-Blanche, l'aînée,
se marie à Nantes en novembre 1784 mais son père n'est pas présent à son mariage
;
Au début d'avril 1785, à Chantenay - paroisse Saint-Martin -, alors banlieue
de Nantes, un drame survient qui endeuille la famille. Nous retrouverons
leur trace à Nantes.
Joachim TRAHAN - De Nantes à la Louisiane
A la fin du XVIIIe siècle,en
1785, quatre des enfants de Joachim Trahan, sont passagers du Saint-Rémy .
• Félicité-Marie
• Catherine,
Agées
respectivement de 15 et 12 ans à leur arrivée en Louisiane, elles épouseront
des membres de la communauté acadienne.
• Auguste
marié en 1793, aura 2 enfants. Il mourra à 33 ans.
Son
fils Lufroy, aura trois enfants dont une fille, Marie-Virginie Trahan, qui connaîtra
une vie mouvementée et passionnante dans la Louisiane du XiXe siècle, celle
des plantations de coton et de canne à sucre, mais aussi celle de l'esclavage
et de la guerre de Sécession. Un écrivain français contemporain - Maurice Denuzière
choisira Marie-Virginie comme héroïne d'une remarquable fresque sur la Louisiane.
La plantation Parlange dans laquelle vécut Marie-Virginie existe toujours, au
nord de Bâton-Rouge, près de Saint-Francisville, dans une courbe du Mississippi.
Elle est occupée par ses propriétaires, arrières-petits-enfants de Marie-Virginie
Trahan, donc aussi de Joachim Trahan, l'exilé acadien de 1785.
• Jean-Marie
marié en 1796 , aura 4 enfants. Il décèdera à 29 ans.
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