LA BATEILLE DE NORMANDIE ET LA LIBERATION DE LA FRANCE
JUIN - SPTEMBRE 1944

Depuis le mois de juin 1940, la France se trouvait sous l'occupation allemande ; a l'exception des raids et des infiltrations d'agents speciaux, aucun soldat allié n'avait pose le pied sur le sol Francais jusqu'au 6 juin 1944. Ce jour-la, les forces alliees, dans une operation combinee la plus vaste de l'histoire, debarquerent en Normandie et, en moins de trois mois, pratiquement toute la France fut liberee.
Cette operation ne fut rendue possible que grâce a la maitrise de la mer et de l'air que detenait les Allies. Les Allemands furent induits en erreur quant au jour, au lieu et a l'importance des debarquements et furent amenes, de ce fait, a disperser leurs forces defensives dont la concentration et l'approvisionnement ulterieurs furent entraves par les incessantes attaques aeriennes alliees et par la campagne de sabotage menee par la Resistance Francaise.
Les debarquements de mer furent precedes du parachutage de trois divisions aeroportees - la 82eme et la 101eme Divisions Americaines sur la presqu'ile du Cotentin et la 6e Division Britannique pour assurer le flanc est - ainsi que par un bombardement intensif naval et aerien. Au cours de cette premiere journee, 133 000 soldats (dont 75 000 britanniques et canadiens et 58 000 americians) furent debarques sur les plages devant une resistance farouche et 23 000 autres (dont 8 000 britanniques) atterrirent en parachute ou en planeur ; les forces navales et aeriennes de soutien comptaient des elements de toutes les Armees du Commonwealth ainsi que celles de France, de Tchecoslovaquie, de Grece, des Pays-Bas, de Norvege et de Pologne. L'approvisionnement etait assure par deux ports artificiels remorques d'Angleterre en caissons separes.
Des la mi-juin, les allies avaient penetre bien avant vers l'interieur sur un front de 100 kilometres malgre une defense tenace favorisee par un terrain de bocages. La Premiere Armee Americaine avait enleve la plus grande partie de la presqu'ile du Cotentin tandis que la Deuxieme Armee Britanique, s'avancant vers le sud au depart de Bayeux, prenait place devant Caen, au nord et a l'est.
Le 19 juin, une violente tempete s'abattit, qui devait durer quatre jours, dispersant les convois, interrompant les dechargements et endommageant irremediablement l'un des deux ports artificiels. La crise qui en resulta fut cependant de courte duree. Le dechargement sur les plages, et par la suite au port de Cherbourg qui devait etre capture peu apres, s'avera plus efficace ; les reparations du port d'Arromanches furent terminees plus rapidement que prevues, tandis qu'a la mi-aout, le carburant provenant d'Angleterre arrivait par un oleoduc pose au fond de la mer. Pour la fin aout, 2 000 000 d'hommes, 500 000 vehicules et 3 000 000 de tonnes d'approvisionnement avaient ete debarques, la plus grande partie ayant ete transportee par la Marine Marchande.
Le revers cause par la tempete ralentit neanmoins la progression des deux flancs et donna aux Allemands le temps de renforcer les alentours de Caen qui ne fut completement capture avant le 18 juillet. Au cours des operations autour de Caen, qui impliquaient la menace d'un percee vers Paris, les troupes britanniques et canadiennes combatirent le gros des forces blindees allemandes permettant ainsi aux Americains de nettoyer la presqu'ile du Cotentin et de pousser vers le sud pour s'emparer de Saint-Lo le 18 juillet.
La percee debuta le 25 juillet, les forces terrestres alliees se composant a ce moment de 38 divisions dont 22 americaines, 11 britanniques, 3 canadiennes, 1 francaise et 1 polonaise. Une partie de la Troisieme Armee Americaine se dirigea vers le sud afin de s'emparer de la Bretagne poussant en direction du sud en partant de Caumont. Le reste du Deuxieme Groupe d'Armee Americain pivota ensuite vers l'est pour enlever Laval et Domfront et, le 7 aout la Premiere Armee Canadienne (qui comprenait la division polonaise ainsi que trois divisions britanniques) attaqua vers le sud en direction de Falaise. Le meme jour, les Allemands declencherent une importante contre-offensive qui, malgre un succes initial, fut cependant contenue. Le 13 aout, les Britanniques, les Canadiens et les Polonais au nord, les Americains a 30 kilometres au sud, contenaient quinze divisions allemandes s'efforcant de se frayer un passage vers l'est pour une issue qui devenait de plus en plus etroite (La "Breche de Falaise"). La bataille se termina par la defaite complete des forces allemandes sans toutefois que celles-ci soient aneanties.
Par la suite, les Allemands concentraient leurs efforts et reussirent partiellement a evacuer les forces qu'ils leur restaient en traversant la Seine et en se repliant vers le nord. Les Americains progressaient vers le flanc droit . La Deuxieme Division Blindee Francaise assurant la reddition de Paris le 25 aout tandis que la Deuxieme Armee Britannique remontait au centre pour liberer Bruxelles le 3 septembre et Anvers le 4. Sur le flanc gauche, la Premiere Armee Canadienne combattait en se frayant un chemin le long de la cote, investissant et enlevant les ports de la Manche et traverserent la frontiere belge le 7 septembre.
Le 15 aout, sept divisions francaises et trois divisions americaines effectuerent un second debarquement , cette fois sur la cote mediterraineenne. La retraite allemande qui s'ensuivit remontant la vallee du Rhone fut soumise a de serieux harcellements par la Resustance Francaise.
Les soldats du Commonwealth, tues en Normandie, y sont inhumes dans 18 cimetieres militaires ; ceux qui tomberent apres la percee reposent dans des cimetieres situes sur le parcours de la progression. Les soldats du Commonwealth ne possedant pas de tombe connue sont commemores sur le Memorial de Bayeux, en face du Cimetiere Militaire, les marins et les aviateurs disparus figurent sur les monuments aux morts de leur port d'attache et sur le Memorail des Forces Aeriennes de Runnymede en Angleterre.