Les Armateurs nantais et l'Acadie

Au 16e et 17e siècles, Nantes était un grand port, ce fut le premier port morutier et le premier port négrier de France.

Au temps de l'Acadie, Nantes pour la pêche de la morue à Terreneuve puis sur les battures de l'Ile Royale. Après la chute de l'Acadie, les navires se rapprochèrent de Saint-Pierre et Miquelon.

Les Acadiens, réfugiés en métropole furent largement employés comme marins. Soit que ce fut leur métier, soit que, privés de terre, ils aient trouvé ce moyen pour survivre. Nous les retrouvons embarqués sur des navires pour le cabotage ou le long cours.

Pour présenter cette activité, nous avons choisi quatre armements :
- Deux des plus grands armateurs nantais, Peltier-Dudoyer et la famille Montaudouin.
- Deux armateurs acadiens : François Xavier Leblanc et la famille Coste.

Les grands armateurs nantais

Peltier-Dudoyer

Jean Peltier-Dudoyer, négociant nantais, devint armateur vers 1765. Correspondant de Beaumarchais, il s'associa avec Carrier de Montieu, directeur de la Manufacture Royale d'Armes de St-Etienne pour la gestion de l'entrepôt qu'avait cette manufacture à Nantes. La vente puis le transport des armes déclassées en Afrique puis aux insurgés américains fut la raison d'être de cette entreprise. La monnaie d'échange de l'Afrique, à cette époque, était les pauvres esclaves noirs, aussi Peltier prit une importance considérable dans le commerce triangulaire. Ces activités terminées, l'entreprise ratera sa reconversion et disparaîtra.

La famille Montaudouin

La famille Montaudouin symbolise la tradition maritime nantaise. Négociants et armateurs de père en fils pendant plus d'un siècle, ils s'adaptent aux divers courants commerciaux. Ils n'éviteront pas le commerce triangulaire bien que spécialiste de la droiture.

Les armateurs acadiens

Plusieurs Acadiens devinrent armateurs après la révolution française. Ce sont de petits armateurs spécialisés dans le cabotage, la pêche de la morue ou les relations avec Saint-Pierre et Miquelon. Nous en avons choisi deux :

François-Xavier Leblanc

Devenu négociant en sel, il acheta des bateaux pour transporter cette marchandise. Il armera aussi trois navires pour la pêche de la morue. Son activité d'armateurs ne lui survivra pas.

La famille Coste

Dans la famille Coste, il y avait beaucoup de marins. Lorsqu'un Coste avait la capacité de devenir Maitre au Cabotage ou Capitaine, il faisait construire un bateau dans lequel chaque membre prenait des parts. Le capitaine devenait ce que l'on appellerait aujourd'hui un artisan qui employait 5 ou 6 personnes. Vers 1800, la famille Coste possédait plus de 20 bateaux.